Mon histoire

J’ai longtemps cru que j’avais eu une enfance heureuse. Mais, dans ma vie de jeune adulte, certaines situations me faisaient profondément souffrir, alors qu’elles n’auraient pas dû le faire. Je voulais comprendre pourquoi et surtout ne plus en souffrir.

Ce sont ces souffrances qui m’ont amenée à faire des thérapies. Pendant plusieurs années j’en ai expérimenté de toutes sortes : la Gestalt, les TCC (Thérapies comportementales et cognitives), l’EMDR, l’hypnose, la thérapie des traumas. J’ai eu plusieurs thérapeutes tout au long de ma vie, chacun m’ayant apporté une aide non négligeable sur mon chemin de réparation.

J’avais 34 ans lorsque j’entendis ma gestalt-thérapeute me dire  : « Votre père est un pervers narcissique  ». Je lui avais lu les lettres que mon père m’envoyait et qui me rendaient malade. C’est la première fois que l’on me donnait une explication plausible de son comportement manipulateur, menteur, pervers.

Un jour, en lisant l’Art de coacher de Pierre Blanc-Sahnoun, je découvre Alice Miller dont il parle dès l’introduction. Je me revois quelques jours plus tard dans la bibliothèque de ma ville, à la recherche de livres écrits par cette femme. A ma plus grande joie, il y en avait plusieurs. J’en ai pris un au hasard, je ne sais plus lequel. Je me revois debout devant les étagères du rayon psychologie, parcourant ce livre. Je me souviendrai toujours de ce que j’ai ressenti, rien qu’en le feuilletant. Comme si on retirait de mes épaules une sorte de manteau trop lourd, un poids que je portais depuis toujours mais qui ne m’appartenait pas. Par ces mots, Alice Miller me disait que ce que j’avais vécu dans l’enfance et dont je souffrais encore n’était pas de ma faute. Mais de celle de mes parents  !
J’étais entrée dans la bibliothèque avec le poids perpétuel de la culpabilité et de l’incompréhension, j’en ressortais sans  ! Inutile de vous dire que j’ai lu tous les livres d’Alice Miller qui étaient là et que j’en ai lu d’autres, achetés en librairie.

Cela est arrivé tardivement, j’avais plus de 40 ans. J’aurais aimé lire ces livres plus tôt. Tout comme j’aurais aimé, lorsque j’étais adolescente, avoir rencontré un thérapeute aguerri au sujet de la perversion narcissique. Mais, dans les années 80, on n’en parlait pas. C’est Paul-Claude Racamier qui a commencé à en parler notamment dans un livre Les perversions narcissiques, sorti en 1992.

Pendant ma dernière activité en tant que salariée dans une PME, j’ai fait un épuisement professionnel. J’avais 53 ans. Suite à cela, j’ai commencé une thérapie avec un psychiatre pour comprendre les raisons de ce burnout. Des remises en question personnelles et encore un travail sur moi, mais aussi une analyse du fonctionnement délétère de l’entreprise où j’ai fait le burnout.
Par la suite, j’ai rencontré deux personnes, un psychiatre et un psychologue, qui travaillent en binôme pour aider les personnes ayant vécu des traumatismes. Après plusieurs années de thérapie, grâce à eux, je suis guérie de mes traumas d’enfance, réparée serait plus juste. On ne guérit pas complètement.

Je partage l’idée de Pierre Blanc-Sahnoun lorsqu’il écrit  : «  Car on ne devient pas coach. On est fait pour cela. Notre histoire personnelle, notre personnalité, nos névroses nous prédisposent à exercer ce métier et à y trouver du bonheur. Il faut avoir fait le chemin et être prêt.» Lorsque je suis en présence d’une personne qui souffre psychologiquement et émotionnellement dans sa vie quotidienne ou dans son rapport aux autres, au monde, au travail, je l’écoute s’exprimer, je prends le temps, je n’interviens que lorsque c’est nécessaire, et, presque toujours me viennent des images, des métaphores qui permettent à la personne de visualiser différemment ce qu’elle exprime ou de ressentir une émotion forte qui dénoue quelque chose en elle. Ça fait mouche. Je ne saurais dire si c’est mon intuition ou si je canalise quelque chose, mais je laisse les messages venir à moi ou venir de moi. La personne qui me consulte arrive avec une problématique, ensemble on l’observe et on dénoue un à un les nœuds pour arriver à une évolution positive de la situation.

Il faut du courage pour commencer une thérapie quelle qu’elle soit. Ce n’est pas facile. Cela demande de prendre le temps, d’ investir de l’argent, de plonger en soi. Mais cela en vaut vraiment la peine. C’est avant tout s’occuper de soi, ce qui selon moi est la chose essentielle que l’on doit faire dans sa vie. Rencontrer qui on est vraiment. Prendre soin de son âme, de son esprit, de son corps. Ainsi on devient authentique et outillé pour vivre le mieux possible avec les autres.

Tout comme j’aime à redire, le meilleur service que l’on peut rendre aux autres, c’est de faire un travail sur soi.

En résumé, ce parcours de vie me permet d’accompagner toute personne souhaitant vivre plus librement et de façon plus apaisée. Je l’aide à comprendre l’origine de ses souffrances ou mal-être actuels, afin qu’elle se répare et soit plus en cohérence avec elle-même. Un éclairage nouveau se fait et ainsi des solutions permettent d’illuminer ce chemin vers soi.

Voici une interview du podcast Aujourd’hui écrivons demain dans laquelle vous y retrouverez mon parcours et ce qui est important pour moi lors de mes accompagnements pour un chemin vers soi.
Bonne écoute.